Bilan évaluatif du respect des Droits de l’Homme au Tchad (2017)

Les libertés individuelles, les Droits fondamentaux de la personne humaine ont subi des violences atroces venant de tous les sens. L’enclenchement du processus de démocratisation du Tchad survenu depuis les années 90 aurait pu asseoir confortablement les bases d’une démocratie réussie, soumettant l’Etat à l’observation des exigences d’une jouissance totale des droits et libertés fondamentaux de l’homme. Nul ne peut convenir à un constat positif car, l’effort gouvernemental en faveur d’une justiciabilité totale de ces droits est loin d’être consenti. Toutes les formes d’atteintes à l’intégrité physique, aux droits et libertés individuels sont apparentes au quotidien. La problématique de la gouvernance plus ou moins médiocre reste la chasse gardée du régime contre laquelle, nulles critiques ne sont permises. Même si le nouveau code pénal a fait souffler le vent nouveau avec la consécration des droits protégeant les personnes vulnérables, beaucoup restent à faire. Et même si à travers l’Assemblée Nationale, le 8 décembre dernier, le gouvernement tchadien vient de s’engager à réformer la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) Une décision qui devrait garantir plus de libertés aux citoyens, s’en tiendront-ils.

Le droit à l’information est souvent embrouillé par tant d’arrestations des journalistes. Les défenseurs des Droits de l’Homme sont toutes les fois emprisonnés et menacés de mort par des individus appartenant à une Agence secrète de renseignement. Le droit à la grève, le droit de manifester et la liberté d’opinion quasi-inexistants. Comptant sur la volonté et l’honnêteté des autorités dans la prise en compte des différents points de ce rapport, nous espérons en un futur heureux pour les justiciables tchadiens en termes de protection efficace des droits de l’homme.